Le Rapace

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Le Rapace

Réalisation José Giovanni
Scénario José Giovanni
Acteurs principaux
Sociétés de production Cinétel
Da.Ma. Cinematografica
Producciones Marte
Production Artistique et Cinématographique
Valoria Films
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Drapeau du Mexique Mexique
Genre Action, aventure, drame, thriller
Durée 105 minutes
Sortie 1968

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Le Rapace est un film franco-italo-mexicain réalisé par José Giovanni, sorti le . Il est tiré du roman The Vulture de l'auteur écossais John Carrick[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

À Veracruz au Mexique, en 1938, « Le Rital », dit aussi « Le Rapace », fait route à travers ce pays qui n'est pas le sien et s'introduit clandestinement au Guatemala. C'est un aventurier dépourvu de tout idéal, un tueur à gages désabusé, cynique et brutal. Au terme de moult précautions dans ce pays livré à une police omniprésente et toute puissante, il finit par arriver chez ses commanditaires, un groupe de conjurés qui préparent une insurrection.

Sa mission consiste à assassiner le président du pays. Cependant, pour entretenir le mythe du héros révolutionnaire issu du peuple, il est entendu que ce coup d'éclat sera attribué à un étudiant exalté et idéaliste, Miguel, petit-fils d'un ancien président du pays, qui le secondera au cours de l'opération. Ils profiteront d'une visite de l'homme d'État à sa maîtresse Camito pour l'abattre.

Cachés dans une maison en face de la demeure de Camito, les deux hommes attendent, dans un climat tendu. « Le Rapace » ne perd en effet aucune occasion d’exprimer son mépris au jeune homme, qu'il humilie et brutalise en l'appelant constamment « petit héros » ou « chico » (gamin), le ramenant ainsi constamment à son rôle de révolutionnaire d'opérette.

« Le Rapace » tue le président sous les yeux de sa maîtresse mais en épargnant celle-ci car « on ne tire pas sur une femme », témoignant ainsi d'un code d'honneur que son cynisme ne laissait pas prévoir. Puis les deux hommes parviennent à s'enfuir, conformément au plan des conjurés.

« Le Rapace » ignore que ce plan prévoit ensuite son élimination, voire celle de Miguel, et qu'ils devront tous deux défendre chèrement leur peau face à des rebelles qui retournent leur veste quand leur révolution échoue. « Le Rapace » se révèle ainsi aux yeux de Miguel finalement comme le seul honnête homme dans cette histoire tandis que ses camarades, prétendument révolutionnaires mus par le bien du peuple, ne sont en fait que des politicards, des reîtres brutaux ou de simples bandits en quête de pouvoir.

Mais « Le Rapace » n'est pas pour autant un idéaliste comme il le rappellera durement à Miguel.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Distribution[modifier | modifier le code]

Autour du film[modifier | modifier le code]

Limitrophe du Mexique. le pays dans lequel se déroule l'intrigue, en 1938, n'est pas nommé, mais lorsque « Le Rapace » quitte le Mexique, des panneaux à la frontière indiquent les villes de Tegucigalpa et de Guatemala tandis que, plus tard, la voiture officielle du président de ce pays arbore deux drapeaux du Guatemala.

La bande originale du film, composée et dirigée par François de Roubaix, a fait l'objet d'un disque 45 tours sorti en 1968 chez Philips : il comprend sur la face A (min 20 s) la chanson « Le Rapace », interprétée par le groupe Los Incas, et sur la face B (min 12 s), sur la même plage, les titres Chico et Le Bosco. La version intégrale de la musique du film a été éditée en CD en 2002[2] : la chanson Le Rapace y est présentée dans son intégralité (min 27 s), et les compositions Chico et Le Bosco sont regroupées sous le titre Le Bosco, dans une version plus longue (min 53 s). Est ajoutée la composition Le Rital (min 53 s).

Le film présente un anachronisme : l'arme utilisée par « Le Rapace » est une carabine américaine M1, élaborée en 1940 et mise en production en 1942, alors que l'action se passe en 1938.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ce roman a été traduit en France en 1966 dans la collection Série noire.
  2. Le disque regroupe les compositions de François de Roubaix pour trois films de José Giovanni : Dernier Domicile connu, Le Rapace, et Un aller simple.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pierre Acot-Mirande, « Le Rapace », Téléciné no 148, Paris, Fédération des loisirs et culture cinématographique (FLECC), , p. 29, (ISSN 0049-3287).

Liens externes[modifier | modifier le code]